Un e-mail par semaine pour prendre soin de vous et votre proche

Ce genre de témoignages, on en reçoit régulièrement chez Bonjour Fred. En effet, lorsque l’on aide un·e proche en perte d’autonomie, malade ou handicapé·e, les professionnel·les (comme par exemple les médecins, les infirmier·es, les auxiliaires de vie…) font partie intégrante du quotidien.

Le problème ? Ce n’est pas toujours simple de bien se comprendre et les relations peuvent être compliquées. Pourtant une équipe aidant·e/soignant·es soudée est essentielle pour le bien être de l’aidé·e. Voici les conseils d’autres Freds pour simplifier la communication et tisser une relation de confiance avec le personnel médical.

Faire équipe avec le corps médical : la meilleure façon d’aider votre proche

Entre aidant·es et soignant·es, la communication ne va pas toujours de soi. En tant qu’aidant·e, on souhaite le meilleur pour son proche et on peut avoir tendance à reprocher un manque de patience, d’explications et de chaleur humaine de la part du corps médical. “Je dois sans cesse demander plusieurs fois la même chose pour avoir une réponse.” raconte par exemple Marie-Noëlle.

“Il est difficile de nouer des liens quand le personnel change tout le temps” souligne également Isabelle. Du côté des soignant·es, la situation n’est pas toute simple non plus : il·elles peuvent être confronté·es à des aidant·es épuisé·es et sentir de la défiance vis-à-vis de leur métier.

Le problème ? Sans confiance, les échanges sont inefficaces et tout le monde en pâtit : le·la soignant·e se retrouve dans l'incapacité de faire correctement son travail, l’aidant·e accumule stress et frustration, et le proche aidé·e se retrouve au milieu de ce conflit.

Ce qu’il est essentiel de garder en tête est que chacun·e a son rôle à jouer. Les professionnel·les de santé possèdent une expertise technique et médicale. Quant à vous, vous connaissez les particularités de votre proche. Deux approches complémentaires qui feront qu’in fine, votre proche pourra bénéficier des soins et des attentions dont il·elle a besoin. Comme l’explique très bien Maryline : “Je me souviens de la responsable de l'hôpital où était Maman. Elle m’a vu stressée et m’a dit : “Vous savez, c’est une relation à trois. Vous ne pourrez jamais remplacer le médical. Le corps médical ne pourra jamais vous remplacer” Ça m’a fait comme un déclic, j’ai changé de regard et je nous ai vu comme une équipe face à la perte d’autonomie de ma mère."

5 conseils pour tisser une relation de confiance avec le personnel médical

1 - Accepter de vous faire aider et faire confiance
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Les soignant·es connaissent leur métier. En valorisant leur rôle, vous restaurez une confiance mutuelle qui permettra d’améliorer et de personnaliser la prise en charge de votre proche. Pour qu’il·elle ne soit pas “qu’un·e simple patient·e”, n’hésitez pas à partager au corps médical des informations sur ses préférences, son rythme ou ses sources d’anxiété par exemple. 

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“Mon oncle est en établissement spécialisé depuis quelques mois maintenant. Au début j’étais très mal car j’avais l’impression de l’abandonner donc j’étais constamment derrière les soignants qui l’accompagnent, pour tout contrôler. Petit à petit j’ai fait confiance, j’ai aussi pris du temps pour moi, pour me reposer et être plus en forme quand je le vois. J’ai été très rassuré qu’il ait repris du poids. En plus je le vois sourire plus régulièrement. Et tout ça c’est en grande partie grâce à l’équipe sur place.” raconte Lionel. 

2 - Être présent·e lors des premiers rendez-vous avec les soignant·es pour établir le dialogue 
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Ces premières rencontres permettent à chacun·e de trouver ses marques. 

Plus concrètement, cela peut vous être utile pour : 

• Apprendre à faire connaissance et poser toutes vos questions
• Exprimer vos attentes, déterminer clairement les rôles et proposer quelques règles pour un fonctionnement fluide (par exemple comment vous souhaitez être prévenu·e en cas d’indisponibilités, comment gérer les cas d’urgence etc)
• Échanger sur les petites habitudes de votre proche ou sur les points sensibles
• Rassurer votre proche et être tenu·e informé·e de son état de santé (comprendre le diagnostic ou le traitement à suivre par exemple) 

3 - Rester bienveillant·e et être à l’écoute 
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“Chaque jour je remercie les infirmières qui s’occupent de Maman pour leur dévouement et qui me soulagent dans les tâches à faire” relate Dina.

“De mon côté, j’offre à Noël des petits chocolats à tout le personnel qui épaule mon frère. C’est le genre de petits détails qui créent directement un sentiment de proximité” partage Valérie.
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Remercier, valoriser le rôle de chacun·e, faire des petites attentions… sont autant de bonnes pratiques qui participent à instaurer un climat sain. 

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Et comment faire si certaines discussions tournent au vinaigre ? Dans ces situations, la “Communication Non Violente” (ou CNV) peut aider à apaiser les tensions. Il s’agit d’une méthode qui repose sur l’idée que le même message sera perçu différemment selon les tournures de phrases et les mots que l’on utilise. Comme expliqué dans notre article dédié juste ici. Dans tous les cas, n’oubliez pas que bien se parler, c’est d’abord bien écouter !

4 - Faire des points réguliers 
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L’objectif ? Entretenir la relation et suivre l’évolution de la situation de votre proche. “À chaque rendez-vous, j’explique aux soignants comment réagit ma femme à son traitement. Ça nous permet d’adapter la suite en fonction.” précise Jérémy.

C’est également un bon moyen pour poser toutes les questions qui vous trottent dans la tête, faire part de vos préoccupations, demander conseil, trouver des solutions ensemble, obtenir des informations pour ensuite les reformuler auprès de votre proche…

Ces échanges réguliers peuvent se faire par téléphone ou en physique, pourquoi pas de façon informel même parfois, à l’instar de Ginette : “J’organise des dîners une fois par trimestre avec les auxiliaires de vie de Papa. On parle de lui mais pas que, c’est également l’occasion de papoter sur nos vies personnelles, ça fait du bien, on se sent plus proches les unes des autres.”

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5 - Tenir un journal de soins/carnet de transmission pour qu’aucune information ne se perde
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“Mes parents sont partis, mais le réseau qui nous entourait était extraordinaire. Laboratoires, préleveurs, infirmières, kinésithérapeutes, pharmaciens… J’ai tout fait pour que les relations soient bonnes. La clef a été d’avoir établi des cahiers de transmission où tout était mis à jour.” explique Valérie.

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Mettre en place un carnet de suivi va permettre aux intervenant·es (mais aussi à vous) de glisser des notes et de partager les informations importantes (par exemple, à quand remonte la dernière toilette, comment s’est passé le dernier repas ou si les médicaments ont bien été pris…) 

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“Je l’ai créé sur mesure en mettant différentes colonnes (“la date”, “le nom de la personne intervenante”, les “informations à retenir”, “son dernier repas”, “les médicaments donnés”, “des précisions en plus” etc). Puis je faisais en sorte de le laisser ouvert chaque jour pour inviter la personne sur place à laisser un mot.” rapporte Émile. À vous de déterminer (pourquoi pas avec le corps médical) les colonnes qui vous semblent pertinentes pour le suivi de votre proche !

Pour aller plus loin 

Comment bien choisir un·e auxiliaire de vie ? Telle est la question que nous avons posée aux Freds de la communauté. Pour découvrir leurs réponses, vous pouvez jeter un coup d'œil par ici. 

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