Comment gérer la zizanie dans une fratrie ?
Les relations entre frères et sœurs ne sont pas toujours roses. Quand on aide un parent, elles peuvent même avoir tendance à s’envenimer.
C’est vrai que si chacun·e y mettait du sien, les choses seraient plus simples. Et le plus compliqué dans l’histoire, c’est que celles et ceux qui prennent la situation à bras-le-corps peuvent se sentir esseulé·e·s et finalement plus critiqué·e·s. Alors comment faire?
Mais c’est toi l’aîné !
“Dans une fratrie, il n’y a bien souvent qu’une seule personne aidant(e)” raconte Elisa, l’une des Fred de la communauté. Souvent, le dévolu est jeté sur la personne qui est la plus proche géographiquement. “C’est moi qui gérais ma mère car ma sœur était à Marseille” poursuit Elisa.
La personne toute désignée dans la fratrie peut aussi être celle qui exerce un métier d’aide à la personne. C’est le cas de Christine : “J’étais dans le soin, ça semblait naturel pour mes sœurs.”
Serge a quant à lui a été désigné d’office parce qu’étant retraité, “il avait le temps”.
Et si personne dans la famille ne coche une de ces cases, ça tombe tout bonnement sur l'aîné·e de la famille. “Il faut savoir que dans l’aidance, on garde toujours sa place dans la fratrie, et les responsabilités qui vont avec” conclut Christine.
La zizanie
Cette situation crée souvent bien des conflits dans la famille. C'est la pomme de discorde : quand les un·e·s se déchargent complètement, ce sont les autres qui trinquent. Comme ce fut le cas pour Elisa : “C’est dingue. Ma sœur m’appelait pour me dire Maman est tombée, va la voir !”.
Et viennent ensuite les critiques faciles : “Et pourquoi est-ce que tu n'as pas amené Papa chez le médecin?”. Dès lors, les disputes fraternelles surviennent tous les quatre matins. Christine et ses trois sœurs se sont notamment chamaillées pour une petite valise. “Papa devait partir à l’hôpital. Je craignais qu’il ait froid. Ma sœur ne voulait pas qu’il prenne trop de paires de chaussettes. On s’est disputées...”
Remettre les choses à leur place
Pour éviter que la situation ne s’envenime, cela peut être bien de :
- Briser la glace. N’hésitez pas à en parler de vive voix comme Christine. “A un moment, je me suis dit basta la grande sœur ! Elle me casse les pieds. Je lui ai dit. Ça allait mieux.”
- Créer ensemble un planning pour responsabiliser et s’accorder sur le temps disponible de chacun. Les lundis, mardis et jeudis, c’est Sylvie qui se charge du repas. Le reste de la semaine, c’est Pierre.
- Prendre le temps de se revoir une fois que la situation d'aidance s'est dénouée. De l’eau coule sous les ponts.
Finalement, on partage l’enfance, mais aussi l’aidance.
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