Je (ré)apprends à prendre soin
de moi

Des bonnes pratiques pour écouter mon corps et identifier
ce qui m’apaise

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#1 - J'écoute ce que mon corps me dit

Lorsque l’on pense au deuil, on l’associe souvent à quelque chose qui touche notre mental. Mais le deuil s’observe aussi via des “symptômes physiques” comme par exemple une douleur musculaire persistante, des migraines chroniques, une difficulté à dormir, un épuisement déjà présent lorsque vous aidiez votre proche et qui s’est aggravé… 

Dans la vidéo ci-dessous, la psychologue Maïté Fontaine vous explique pourquoi être à l’écoute des signaux envoyés par notre corps est essentiel dans le travail de deuil : 

Pourquoi prendre soin de son corps est essentiel ?

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L’essentiel à retenir ? Quand on perd un être cher, s’occuper de soi peut paraître secondaire mais c’est au contraire ces choses que l’on pense moins importantes (et qui pourtant le sont tout autant) qui peuvent nous tirer vers le haut. Pour que notre esprit aille mieux, il a besoin de soutien et cela passe par prendre soin de son corps - le refuge de nos émotions. Encore plus lorsque ce dernier a été mis à rude épreuve après des années d’aidance. Le point de départ pour y parvenir ? Faire le point sur son état de santé actuel.

Pour commencer

Vous pouvez regarder de plus près ces histoires d’autres endeuillé·es qui pourraient faire écho à la vôtre :

Depuis que ma femme nous a quitté, je redoute de me mettre au lit car j’angoisse d’avance de me réveiller sans elle. Cela fait des mois que je n’arrive plus à fermer l'œil de la nuit et tout cela me rend très irritable la journée” relate Bernard dont la conjointe est décédée il y a 2 ans. 

Je suis si fatiguée… J’ai épaulé Maman durant 4 ans, je faisais tout pour l’aider. J’en ai même développé un problème d’articulation. Elle s’est malheureusement éteinte il y a quelques mois maintenant et je me sens encore plus fatiguée qu’avant. J’ai du mal à sortir du lit, je n’ai plus envie de manger, je me sens complètement vidée” raconte Micheline.

J’ai l’impression d’être en pilote automatique et d’avoir peur de tout. J’ai des difficultés à me concentrer et je sursaute quand j’entends des bruits. Je ne me reconnais plus. Même sortir pour aller acheter du pain me donne des angoisses” rapporte André qui a perdu son frère atteint d’Alzheimer. 

LE CONSEIL DE FRED

Certaines histoires résonnent chez vous ? N’hésitez pas à noter à l’écrit ce que cela vous évoque. C’est un bon moyen pour évacuer et s’apaiser.

Pour mettre en pratique

  • Dans un premier temps, on vous recommande d’aller consulter un·e médecin pour faire un examen de santé complet. Il·elle vous permettra de mieux comprendre votre situation et de bénéficier de conseils personnalisés pour permettre à votre corps de retrouver de l’apaisement.

    Pour cela, n’hésitez pas à prendre rendez-vous directement avec votre médecin traitant. Sinon vous pouvez également jeter un coup d'œil au site de l’Assurance Maladie juste ici pour trouver un centre près de chez vous. Une fois sur la page il suffit d’entrer votre code postal pour que les résultats s’affichent.

    Vous pouvez noter les coordonnées du centre qui vous intéresse dans un carnet (ou sur un papier si vous préférez) pour garder une trace écrite et les contacter dès que possible.

LE CONSEIL DE FRED

● “Comme je n'allais pas bien, je suis allé voir mon médecin. Il m'a expliqué que le deuil ne nécessitait pas d'anti-dépresseur mais qu'on pouvait faire un bilan de santé, car ça peut fragiliser, surtout si on a déjà un petit problème de santé. Mes analyses de sang étaient bonnes, ce qui m'a rassuré. Il m'a prescrit des plantes pour le sommeil et des compléments alimentaires pour l'énergie. Il m'a orienté vers mon cardiologue pour refaire un point et ajuster mon traitement car j'ai perdu du poids” raconte Samuel. Comme son médecin lui a souligné, bien que le deuil s’apparente à un état dépressif, il ne s’agit pas d’une maladie. Il n’y a donc pas forcément lieu de prescrire des antidépresseurs (qui peuvent venir entraver le processus du deuil en anesthésiant les émotions). Les méthodes douces sont à privilégier. À noter que parfois, le deuil est tellement lourd en fonction du contexte (circonstances/brutalité de survenue du décès…) ou des contraintes à gérer (enfants, travail…) qu’une prescription peut être indiquée si l’envahissement émotionnel vous dépasse. Un suivi précis est alors recommandé et les psychologues/psychiatres sont qualifiés pour réaliser ce genre de diagnostic. Voici un annuaire juste ici.

● Informez votre médecin de votre deuil et prévoyez des rendez-vous réguliers avec lui·elle pendant toute la durée nécessaire, en particulier quand des symptômes s’aggravent ou qu’ils persistent. Ce suivi aura pour effet de vous rassurer, avec la possibilité de parler de votre cheminement et de vos symptômes. Il est important de vous sentir en confiance avec votre médecin et de le choisir pour ses qualités d’écoute et de conseil.

Vous êtes ressortissant·e Agirc-Arrco et avez plus de 50 ans ?  
Vous pouvez bénéficier d’un bilan de santé personnalisé et gratuit, que vous soyez encore en activité ou retraité·e. Ces derniers peuvent être réalisés dans les centres de prévention Agirc-Arrco, dans l’un de leurs lieux d’accueil local et même à distance par visioconférence. Un bon début pour faire le point sur votre santé ! C’est par ici pour en savoir plus sur le fonctionnement exact de ces bilans.

Pour aller plus loin

En amont de votre rendez-vous médical, voici quelques questions que vous pouvez vous poser pour commencer à évaluer votre état de santé actuel (et en parler ensuite de vive voix à votre médecin). Cela devrait vous aider à comprendre ce dont votre corps a besoin pour aller mieux. 

● Sur une échelle de 1 à 10, quelle note mettriez-vous à votre état de fatigue ? (1 = pas fatigué·e / 10 : épuisé·e)

● Comment se passe votre sommeil au niveau de l’endormissement ? Des réveils nocturnes ? Des cauchemars ? Du réveil au petit matin ?
Par exemple : je dors de manière agitée, de manière entrecoupée, je n’arrive pas à m’endormir, je ne récupère pas…

● Ressentez-vous des sensations physiques désagréables (par exemple des douleurs, des gênes, des symptômes en particulier…) ? Et si oui, dans quelle partie de votre corps ?
Par exemple : j’ai mal au dos, je sens comme un blocage au niveau de ma respiration, j’ai les paupières lourdes, j’ai la nausée quand je vois une photo de lui·elle…

● Côté alimentation, est-elle suffisante (trop ou trop peu) ? Équilibrée ? Avez-vous perdu du poids ? Comment vous nourrissez-vous ? Par exemple : je mange peu, je n’arrive pas à faire les courses, je n’ai pas envie de cuisiner, rien ne passe. Ou au contraire je mange souvent car ça me calme, beaucoup de sucré, c’est doux…

Bon à savoir :
En cliquant sur le bouton “Découvrir la suite”, vous pourrez bénéficier de conseils concrets pour agir sur votre sommeil, votre alimentation et votre activité physique.