“Je me recueille au fond du jardin, là où les cendres ont été dispersées et je lui parle. Ça me rassure quand j’y vais car je me dis que Maman n’est pas seule, qu’elle est entourée de ses voisins et de jolies fleurs autour d’elle. Je n’ose pas forcément en parler avec mes amis car j’ai peur qu’ils disent que je suis folle de faire ça !” Laure

‍“La mort m'a toujours fait très peur, j'ai l'impression que ça signe la fin de toute relation. J'aimerais rester connectée à mon Papa, mais je n'y arrive pas, quelque chose me bloque.” Solange

‍“J’en avais marre d’entendre les “il faut que tu passes à autre chose” de mes proches, j’avais l’impression qu’on voulait me séparer à tout jamais de mon cher époux. Ce qui m’a permis de prendre du recul sur ces paroles maladroites, c’est la lecture. J’ai lu énormément de livres sur le deuil et ça m’a fait beaucoup de bien : je me suis sentie comprise, j’ai abordé la mort sous un nouvel angle et surtout j’ai compris que la mort et la séparation étaient deux choses bien distinctes. Je garderai toujours un lien avec lui.” Brigitte

‍“J’ai adopté un petit chat orphelin qui venait manger chez moi régulièrement. Mon père aimait les chats et j’ai toujours pensé que c’était lui que me l’avait envoyé.” Richard

‍“Je suis croyant et mon père l’était aussi. Je pense que la foi m’a beaucoup aidé à voir sa mort comme une nouvelle phase de son existence et de la mienne aussi. Il avait écrit ses mémoires et je relis régulièrement l’histoire de sa vie en souvenir. Parce que parler de la mort, c’est aussi parler de la vie.” Nathan