Comment choisir son auxiliaire de vie ?
Trouver chaussure à son pied, en amour comme pour aider un·e proche, ce n’est pas toujours évident.
Il y a les rares chanceuses ou chanceux qui ont le coup de foudre, et celles et ceux qui tâtonnent pendant des années. Tour d’horizon des pistes à explorer pour trouver celui ou celle qui vous permettra de souffler un coup.
Les trois questions à vous poser pour savoir si c’est le/la bonne
1. Cette personne exerce-t-elle son métier par vocation ?
Nanie, une Fred avec qui on a longuement évoqué la question, distingue celles et ceux qui ont une fibre particulière, une passion pour l’autre. Après tout, comme elle dit : “On n’est pas à l’usine, c’est un travail humain. Il faut avoir des gens à côté de nous qui soient impliqués dans leur boulot et qui aiment leur travail”.
François, un autre Fred, nous a donné un conseil pour les identifier.
Lorsque il appelle des potentiel·le·s auxiliaires de vie pour son papa, il a noté que certain·e·s parlent de tâches (“Je m'occupais de telle et telle tâche dans mon dernier emploi”) quand d'autres évoquent directement les personnes (“J'ai aidé Mr Dupont, il était comme ci, comme ça…”). Parfois, ces éléments de langage renseignent beaucoup sur l'attention portée à l'autre.
2. Est-ce que cette personne vous allège l’esprit ?
La charge mentale est un vrai sujet pour les aidant·e·s. Alors quand on va chercher de l’aide auprès d’un·e auxiliaire, ce n’est pas pour se rajouter 1000 nouvelles questions dans la tête. Nanie, elle, a fini par trouver des perles avec qui elle a formé une vraie équipe : quand les soucis s’en vont au lieu de s’accumuler, c’est le signe que c’est le ou la bonne.
Mais attention, ça se travaille aussi. Dans un premier temps, Nanie a du mettre en place une organisation bien huilée : “J’ai pris la peine de faire un classeur qui répertorie tout, absolument tout ce qui est dans la maison, avec sa place”. Pratique pour anticiper les questions !
3. Apprenez-vous de nouvelles choses ?
Nanie nous le dit : son rôle de Fred, elle l’a découvert grâce au sens de la transmission de certain·e·s. “Presque tout ce que je sais, je le tiens des auxiliaires de vie et des aides soignantes qui m'accompagnent. Elles m’ont formé petit à petit : j’ai découvert par exemple l'existence des couverts adaptés pour les mains qui se rétractent ou le matelas à air pour éviter les escarres. Tout ce qu'elles font, elles me l'expliquent pour que je puisse le faire moi-même”.
Et si ça ne colle pas ?
Vous ne cochez pas les trois points ci-dessus ? Ça arrive ! Quand ça ne fonctionne pas, il reste des solutions.
Nanie le concède : il y a du boulot des deux côtés pour améliorer les choses. De son côté, elle a créé un véritable cahier de transmission, comme en clinique, pour que chacun sache ce que l’autre avait fait. Plus facile pour savoir à quand remonte la dernière toilette, comment s’est passé le dernier repas ou si les médicaments ont bien été pris.
Avant de prendre une décision, il est important de dialoguer. Est-ce que cet·te auxiliaire de vie a la formation adéquate pour prendre en charge la pathologie de votre proche ? Est-elle intéressé·e par l’idée de s’y former ? C’est par ailleurs en échangeant avec le directeur de l’agence chargée de la mise en relation avec les aides à domicile que Nanie a rencontré son équipe de choc.
De l'autre côté du miroir
Isabelle, auxiliaire : “Ce n’est pas toujours facile”
Isabelle est auxiliaire de vie depuis une quinzaine d’années dans la région de Caen. Elle en parle avec beaucoup de passion : de ces personnes qu’elle aide qui deviennent des ami·e·s, de la capacité d’écoute indispensable au métier.
Voici ce qu’elle en dit : “C’est indéniablement un métier tourné vers l’humain, qu’il ne faudrait jamais faire par dépit. On s’y retrouve confronté à des situations très dures ; à être en contact avec des personnes âgées délaissées par leurs enfants et petit-enfants… Il s’agit alors de leur apporter un peu de joie et bonheur. Avec certains bénéficiaires sympa, le contact passe facilement. Dans ces cas-là, il faut aussi veiller à garder une distance, à rester professionnel.
Il y a beaucoup de situations différentes, mais on est parfois peu considéré·e·s, que ce soit au niveau du salaire ou de la reconnaissance des familles. Dans ce métier, il faut être costaud physiquement et moralement et aimer les autres. Et surtout, être à l’écoute et savoir s’adapter aux personnes que l’on accompagne”.
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