Un e-mail par semaine pour prendre soin de vous et votre proche

L’annonce d’une maladie grave est un moment compliqué à vivre pour la personne malade mais également pour ses proches qui l’aident. Cela vient susciter de nombreuses questions : Comment y faire face ? Comment accepter et imaginer le quotidien après ?
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‍“Après plusieurs examens, Madeleine notre fille aînée me dit que Papa a rendez-vous avec le professeur X et que ce serait bien que je sois là. À ce moment-là, j’ai compris que ça allait être grave. À l’hôpital, on nous apprend que c’est un cancer primaire du foie” nous a raconté Frédérique au micro de notre podcast.

Après plusieurs mois à se plaindre de douleurs et une série d’examens, la nouvelle tombe : son mari est diagnostiqué d’une néoplasie au foie, opérable mais avec de gros risques. Pendant que Frédérique imagine déjà comment faire face à tout cela, son mari, lui, fait un malaise en l’apprenant. Comme si son cerveau n’arrivait pas à intégrer la nouvelle.
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Pour écouter ce podcast* en version audio, vous pouvez cliquer juste ici ou vous rendre sur la plateforme Spotify juste-là.

* Podcast : émission audio exclusivement disponible sur Internet.

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‍Pour mieux comprendre ce qui se passe dans notre tête lorsque un tel diagnostic tombe, on est allés interroger Marie-Frédérique Bacqué, psychologue, professeure et auteure du livre “La force des liens face au cancer”. Elle nous explique d’où vient cet état de sidération qu’a pu ressentir le mari de Frédérique : l’annonce d’un cancer ou d’une maladie grave nous pousse dans un état de stress majeur car cela représente une vraie menace de mort.
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Cet état de choc peut durer de quelques minutes à plusieurs jours et va s'apaiser progressivement avec le temps. Elle nous partage également des conseils concrets pour aider les personnes à sortir de ce choc initial. Et cela passe notamment par le fait de verbaliser ce que l’on ressent, les images qui nous font peur afin de les rationaliser par la suite. La spécialiste précise également que les proches des malades, eux·elles, sont souvent dans l’action post diagnostic. À l’image de Frédérique qui s’est même surprise à se sentir détachée suite à l’échec de l’opération : ”Il fallait vivre l’instant présent, le temps de l’amour et celui de s’effondrer n’étaient pas encore arrivés”.

‍Le problème, c’est qu’entre, la liste des tâches à faire et l’intensité émotionnelle liée à la maladie, le risque d’épuisement est fort pour celles et ceux qui épaulent. Elle termine en mettant en avant que tout comme les patient·es qui ont besoin de mettre des mots sur ce qu’il·elles ressentent pour accepter un diagnostic, les aidant·es ont besoin de verbaliser leurs sentiments vis-à-vis de cette situation angoissante pour ne pas perdre pied.

Pour aller plus loin

Si cet épisode vous a plu et que vous souhaitez approfondir le sujet, voici quelques ressources qui pourraient vous être utiles : 

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• Le livre de Marie-Frédérique Bacqué, “La force du lien face au cancer” à découvrir par ici.
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• Cette vidéo de Clémentine Vergnaud, qui a 30 ans, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer agressif et incurable. Elle raconte son combat et comment elle a réagi après le diagnostic. 

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