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#3 - Je trie ses affaires 

Dans les temps qui suivent la mort de notre proche, vient celui de s’occuper de ses affaires personnelles, objets, vêtements. Pour certaines personnes, il y aura ce besoin de ne rien toucher, de tout laisser en l’état. Pour d’autres au contraire, l’envie de tout ranger très rapidement se fera sentir. Quoiqu’il en soit, c’est une étape importante, émotionnellement forte, qui participe au cheminement du deuil comme l’explique la psychologue Maïté Fontaine dans cette vidéo :

Trier les affaires de son proche : comment faire ?

5 minutes

L’essentiel à retenir ? Ce travail de “tri” est une tâche difficile car il représente symboliquement ce qu’il se passe en nous lors d’un deuil : c’est-à-dire le passage progressif d’une relation extérieure avec des objets physiques (qui nous reliaient à la personne), à une relation intérieure, ressentie dans la mémoire et les souvenirs. C’est une phase qui peut nous faire vivre de multiples émotions. Et là aussi, cela est propre à chacun·e, avec un besoin et une temporalité qui peuvent varier d’une personne à l’autre.

Pour commencer

Pour vous organiser, on vous propose d’abord de découvrir ces conseils d’autres personnes déjà passées par là : 

Soyez bienveillant·e envers vous-mêmes et prenez le temps qu’il vous faut : "Je me suis levée ce matin en voulant me séparer de ses vêtements, erreur, aussitôt que j’ai commencé à faire le tri, je me suis mise à pleurer, j'avais le sentiment de vouloir le sortir de la maison, je ne me sens pas encore prête… " raconte Denise qui a perdu son mari il y a quelques mois. Comme elle le souligne, ne vous forcez pas à faire quelque chose qui vous semble impossible dans l’instant.

● Commencez par les pièces et les objets moins chargés sentimentalement. “Je n’ai pas eu le choix, il fallait que l’on vende la maison de mon petit Papa rapidement. J’ai commencé par la salle de bain car il y avait moins de souvenirs ensemble, ça m’a aidé à y aller petit à petit” explique Quentin. 

Si vous avez un doute pour un objet, mettez le de côté et revenez dessus plus tard. C’est ce qu’a fait Anna concernant certaines affaires de son frère : “Au début, j’ai eu une folle envie de me débarrasser de tout car j’étais trop triste à la vision du moindre objet. Ma femme m’a conseillée de prendre un peu mon temps et de garder certaines affaires dans notre cave. Elle a bien fait, j’y retourne de temps en temps et cela me rappelle de bons souvenirs. J’utilise même quelques-uns de ses jeux avec mes petits-enfants maintenant”. Ou encore Guy avec l’alliance de sa femme : “Elle me manque énormément, et je n’ai pas envie pour le moment de me départir de certains de ses vêtements ou ses objets préférés. Je conserverai notre bague de mariage jusqu'à ce que je retrouve une âme sœur."

LE CONSEIL DE FRED

Même si cela peut être tentant parfois car le chagrin nous submerge en les regardant, on recommande d’éviter de jeter les photos. Vous pourriez être agréablement surpris·e de les retrouver plus tard ou de partager des souvenirs à leurs sujets avec votre entourage.

● Vous faire aider par des proches ou par des organismes spécialisés.De mon côté, j’avais envie de faire de ce moment quelque chose de joyeux où l’on partageait des anecdotes vis-à-vis de tel ou tel objet de ma mère. J’ai convié tous ses amis pour faire ce tri et nous avons passé une journée remplie d’émotions” relate Marie-Christine. On peut également ne pas avoir la force ni l’envie de faire ce tri. Dans ce cas, certaines structures peuvent vous aider pour faciliter la tâche. C’est la solution qu’a choisi Jean pour qui, débarrasser la maison de son frère jumeau paraissait insurmontable : “L’idée d’entrer chez lui sans lui m’était impossible alors j’ai fait appel à une professionnelle recommandée par un ami. Elle m’a été d’une grande aide, avec toujours les bons mots et sans jugement.”

À noter que My Jugaad fait partie de ces organismes spécialisés dans l’aide pour vider un logement. Comment cela marche ? 

● La 1ère étape consiste à faire un devis afin d’évaluer vos besoins. Soit en ligne en cliquant par ici. Soit en les contactant directement au 09 72 47 45 36

● Par la suite, si vous acceptez le devis, un·e conseiller·e organisera avec vous les modalités de la prestation en fonction de vos disponibilités.

Bon à savoir : si vous êtes ressortissant·e Malakoff-Humanis, des conseiller·es peuvent vous aider dans les démarches avec My Jugaad. C'est juste ici pour prendre rendez-vous. D’ailleurs, on vous a préparé une petite vidéo explicative pour connaître la marche à suivre sur cette prise de rendez-vous. C’est par là pour la découvrir.

LE CONSEIL DE FRED

#1 - Si vous souhaitez donner ou vendre des biens de votre proche, des associations comme Emmaüs, La Croix Rouge ou encore le Secours Populaire peuvent être des options judicieuses. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie ou un CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) pour voir tout ce qui se fait dans votre département.

#2 - Martine, une Fred de la communauté, demandait en août dernier : “Mon frère a perdu sa compagne. Il a beaucoup de matériel médical. Existe-t-il un organisme qui pourrait l'aider ?” Si vous rencontrez la même problématique, il existe également Envie Autonomie. Comment ça marche ? Il suffit de remplir un questionnaire par ici et quelqu’un reviendra vers vous rapidement. Dans la même idée, Paradis santé ou encore Humatem peuvent vous intéresser.

Pour mettre en pratique

  • Parmi les conseils proposés par les Freds, quels sont ceux qui vous semblent intéressants par rapport à votre situation ? Y-en-a-t-il un que vous pourriez mettre en place dans les jours qui viennent ? 

    Une fois n’est pas coutume, on vous recommande de garder des notes de tout cela sur un papier. Vous pouvez également écrire les coordonnées d’organismes qui peuvent vous être utile.

Pour aller plus loin

  • Vider la maison de nos défunt·es : c’est le métier qu’a choisi Eugénia Amo en créant Espace Blanc. C’est par ici pour découvrir son histoire. Et juste là pour en savoir plus sur l’accompagnement qu’elle propose.

  • Sur le sujet, on vous recommande également le livre de Lydia Flem Comment j’ai vidé la maison de mes parents. Elle y raconte comment, fille unique, lorsqu’elle se retrouva orpheline de ses parents, elle dut se séparer de toutes leurs affaires avec tristesse, colère, nostalgie et élans de vie… Un ouvrage dans lequel chacun·e s’y retrouve à sa manière.

    Pour terminer, gardez en tête que l’essentiel est de rester en contact avec vos besoins et de faire évoluer vos retours vers les souvenirs au gré de vos ressentis.