J'ai besoin de vider mon sac

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#6 - J'ai envie que tout s'arrête : comment être soutenu·e ?

Pour commencer

Depuis que j'ai des idées suicidaires, je deviens renfermé, je reste dans mon coin, je n'ai plus envie de rien, sauf de penser à Papa, Nos souvenirs repassent dans ma tête, je m'évade la nuit dans mon enfance avec lui ! Les sanglots m'apaisent puis je cherche par quel moyen aller le rejoindre... J'ai peur de faire souffrir ma dernière fille qui est en plein examen ! C’est dur de résister !

Mon mari, l’amour de ma vie, s’est endormi pour toujours le 18 mai dernier. J’ai tenu sa main jusqu’à son dernier souffle. J’espère qu’il est parti apaisé. Les dernières années, je m’occupais totalement de lui, je me suis oubliée. Je ne le regrette pas mais désormais je dois vivre avec ce chagrin dévastateur et réapprendre à avancer seule alors que j’ai juste envie de me laisser mourir

J’aimerai la rejoindre. Mais ma famille et mes amis m’en ont dissuadée. Il paraît qu’elle n’aurait pas voulu. Je ne sais pas vivre sans elle et je me sens seule et perdue malgré un entourage chaleureux

Comme le montrent ces témoignages anonymes, lors d’un deuil il est fréquent de traverser des phases de grand désespoir, avec le sentiment que ça ne se terminera jamais. Bien que cela dépende du contexte personnel de chacun·e, plusieurs éléments peuvent expliquer cette sensation :

● Cheminer son deuil prend beaucoup d'énergie. “C’est un peu comme une convalescence où le repos est essentiel pour reprendre des forces” explique la psychologue Maïté Fontaine.

On peut aussi avoir tendance à s’identifier à la personne décédée. “Un peu comme une partie de soi-même qui s’en va. On peut alors se sentir attiré·e par la mort, pour la rejoindre, pour être avec elle” poursuit-elle.

● Enfin, on peut ressentir une grande ambivalence envers le·la défunt·e : je l’aime / je la déteste (de me faire vivre ça). Et cette ambivalence peut être source d’une grande culpabilité. Comme le souligne l’experte : “Le désir de mourir peut (inconsciemment) être une façon de se punir d’avoir pensé des choses comme le désir de mort de son proche malade. Ces pensées sont normales et très courantes chez les aidant·es endeuillé·es. Mais très culpabilisantes aussi si on ne les exprime pas” !

D’où l’importance d’en parler avec d’autres personnes ayant traversé ces épisodes ou avec des professionnel·les qui vous aideront à relativiser ces pensées.

Les lignes d’écoute à contacter quand l’envie que tout s’arrête vous submerge

#1 - La ligne nationale Souffrance et Prévention du Suicide

Vous pouvez les contacter gratuitement au 3114, 24h/24 et 7jours sur 7.

C’est par ici pour en savoir plus.

#2 - La ligne S.O.S Amitié

Vous pouvez les contacter :

par téléphone au 09 72 39 40 50 (prix d'un appel local)
ou leur messagerie juste ici (réponse sous 48h max).

C’est par ici pour en savoir plus.

#3  - La ligne de la Fédération des Associations de Conjoints Survivants 

Vous pouvez les contacter au 08 00 00 5025 (l’appel est gratuit depuis un poste fixe. 7 jours sur 7 de 11h à 23h).

C’est par ici pour en savoir plus.

LE CONSEIL DE FRED

Gardez en tête que vous n’êtes pas seul·e, nous sommes à vos côtés en cas de besoin. Vous pouvez également nous écrire quand vous le souhaitez à l’adresse fred@bonjourf.com. Il y aura toujours une oreille attentive pour vous épauler. L’isolement et la solitude ne doivent pas devenir une épreuve supplémentaire. 


Pour terminer ce module, même si ce parcours de deuil est éprouvant, n'oubliez pas de garder confiance dans ce cheminement interne qui avance. Trouvez toute sorte de réconfort, (même minime) pour reprendre des forces et n’hésitez pas à en parler, car ce qui porte le plus, c’est de se sentir relié·e à d’autres humains.