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#5 - Je me sens incompris·e par mon entourage : comment faire ?

Chacun·e réagit à la perte d’un être proche de manière unique. Pour certaines personnes, le silence peut servir à dissimuler leur douleur. Pour d’autres, se réfugier dans le travail ou s’occuper sans cesse sont des façons d'éviter de trop réfléchir. D’autres encore vont ressentir le besoin de parler du défunt·e encore et encore.

Résultat : par impression de ne pas être compris·e ou de déranger, les discussions avec notre entourage peuvent parfois tourner au vinaigre, avec comme conséquence la volonté de se replier sur soi. Dans ces situations, la “Communication Non Violente” peut vous aider à exprimer ce que vous ressentez et vous permettre de renouer le dialogue. On vous explique.

Pour commencer

Pour comprendre cette méthode en 4 étapes élaborée par le psychologue Marshall B. Rosenberg, vous pouvez lire notre article sur le sujet :

L’essentiel à retenir ? Le même message sera perçu différemment selon les tournures de phrases et les mots que l’on utilise. En les choisissant attentivement, on peut alors faciliter la discussion.

Pour mettre en pratique

  • On vous propose maintenant de mettre en application les conseils tirés de notre article. L'idée ? Réfléchir à la manière pour vous d’aborder un sujet. Pour cela, vous pouvez commencer par vous remémorer ce que vous a dit un·e proche ou une de ses attitudes qui a pu vous blesser ou vous faire sentir démuni·e ou dévalorisé·e. 

    Ensuite, vous pouvez utiliser les 4 étapes de la CNV pour initier la discussion :

    #1 L'observationQu’est-ce qui me fait réagir ? Par exemple, Jeanine est blessée quand son mari lui dit de passer à autre chose vis-à-vis de sa mère : “Quand tu me dis que je dois tourner la page, je me sens seule et désemparée”

    #2 Les sentiments :Qu’est-ce que cela me fait ressentir ?
    Ici, Jeanine pourrait exprimer : “Cela me donne l’impression que tu n’as plus envie d’en parler avec moi ni de m’écouter”. 

    #3 Les besoinsQuels sont les besoins à l’origine de mes sentiments ?
    Si on récapitule pour Jeanine : “Quand tu me dis que je dois tourner la page, je me sens seule et désemparée [observation], cela me donne l’impression que tu n’as plus envie de m’écouter [sentiment]. Mais j’ai besoin d’éprouver cette tristesse encore, il me faut du temps pour vivre cette séparation plus sereinement.” 

    #4 La demandeQuelle demande concrète pourrait faire avancer ma situation ? Si on reprend l'exemple précédent, cela pourrait être “Serais-tu d’accord pour que l’on en parle de temps en temps ?”.

    Quant à Patrick, c’est le fait que son frère souhaite le faire sortir de chez lui qui a provoqué la discussion : “Lorsque tu insistes pour que je sorte et rencontre d’autres personnes, je me sens incompris. Je comprends ton envie que j’aille mieux, mais actuellement j’ai besoin de temps pour moi, pour me retrouver”.

    Et de votre côté, qu’est-ce que cela donne ? Une fois de plus, n’hésitez pas à prendre des notes sur un papier.

LE CONSEIL DE FRED

 La CNV est un bon outil pour aborder des sujets lorsque certaines personnes ont des réflexions, ou attitudes maladroites. Cependant, il est aussi important d’identifier les personnes dont le contact, loin de vous aider, vous fait vous sentir plus mal, pour peut-être s’éloigner d’elles provisoirement (ou non). Par exemple, la personne qui va “vous prendre en main” pour vous aider avec une attitude maternante mais directive et infantilisante. Ou celle qui pense qu’être aussi malheureuse que vous peut vous aider et ne fait que parler de ses problèmes. Ou tout simplement, un·e ami·e dont la vie familiale, ou amoureuse vous renvoie, sans qu’il·elle n’y soit pour rien à ce lien que vous venez de perdre…Vous avez le droit de vous protéger des personnes, des situations, des contextes qui ne sont pas suffisamment “doux” pour vous. En effet, ce temps du deuil fragilise et incite à clarifier ce qui vous fait du bien ou non.

Pour aller plus loin

Si les tensions sont trop ancrées pour mettre en place des solutions, il est parfois utile de faire intervenir un tiers, qui pourra faire la médiation entre vous et votre entourage. C’est ce qu’a fait Maryline lorsque les désaccords sont devenus de plus en plus forts avec son frère au sujet de la répartition des objets de leur père : “Alors que nous nous sommes toujours bien entendus, la situation était devenue ingérable au moment de vider la maison de Papa : nous n’avions pas la même valeur sentimentale pour tel ou tel objet et les discussions pouvaient dégénérer, à tel point que nous ne nous parlions plus. Cela me rendait très triste. Le médiateur familial nous a beaucoup aidés pour nous mettre dans la tête de l’autre et apaiser nos échanges.

C’est par ici pour trouver un·e spécialiste près de chez vous en indiquant votre ville dans la barre de recherche. Le coût d'une médiation dépend souvent de vos ressources. On vous suggère de contacter votre caisse de retraite : ce service est parfois pris en charge.

Vous pouvez prendre un rendez-vous téléphonique gratuitement avec des expert·es Malakoff-Humanis en cliquant sur le bouton
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